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Seuls quatre pays sont en passe d’atteindre le niveau zéro émission de gaz à effet de serre net d’ici à 2050

10 mars 2023

Par Sebastian Block Munguía, Université de Yale; et Lorena Rivera León, OMPI

La durabilité écologique est essentielle à l’innovation, et l’innovation est essentielle à la durabilité écologique.

La durabilité écologique garantit que la science, la recherche et l’innovation sont axées sur la résolution des problèmes environnementaux tels que le changement climatique, la perte de biodiversité, la pollution et l’épuisement des ressources.

Compte tenu de ces interactions essentielles, l’Indice de performance environnementale (IPE) de l’Université de Yale et de l’Université de Columbia est l’un des indicateurs pris en considération dans le pilier des infrastructures de l’Indice mondial de l’innovation, et ses résultats offrent des indications précieuses sur le développement durable au niveau mondial.

Voici les principales conclusions tirées de la dernière édition de l’Indice de performance individuelle :

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L’Europe demeure en tête du classement. Toutefois, certains pays en développement progressent également dans la réalisation des objectifs de durabilité.

Le Danemark a obtenu la meilleure note globale dans l’IPE 2022 avec un score de 77,9 sur une échelle de 0 à 100. Si les économies à revenu élevé sont généralement en tête du classement de l’IPE[1], le revenu n’est pas le seul facteur à prendre en considération. Certains pays en développement, comme la Macédoine du Nord et le Botswana, affichent des performances supérieures à celles de nombreuses économies à revenu élevé. D’autres pays, comme le Zimbabwe et la Zambie, obtiennent de bons résultats et surpassent de nombreux pays plus riches.

Trois meilleurs résultats en matière d’environnement par groupe de revenus*

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*Classement par groupe de revenus de la Banque mondiale (juillet 2022); le classement ne comprend que les pays couverts par l’Indice mondial de l’innovation 2022.

L’IPE 2022 a révélé des résultats mitigés en ce qui concerne la durabilité écologique à l’échelle mondiale. Si des progrès ont été réalisés dans certains domaines, plusieurs indicateurs ont montré une stagnation.

  • Les indicateurs mesurant les effets sur la santé de l’exposition aux particules fines (PM2.5), la durabilité de la gestion des déchets et la durabilité de la pêche en sont un exemple : ils ont tous augmenté de moins de 5% au cours de la dernière décennie.
  • L’IPE révèle également que l’indicateur mesurant les progrès accomplis par les pays pour parvenir à des émissions de gaz à effet de serre nulles d’ici à 2050 a reçu la note globale la plus faible, avec seulement 1,4 sur 100. En extrapolant la tendance récente des émissions de gaz à effet de serre, il est prévu que seuls quatre pays (le Botswana, le Danemark, la Namibie et le Royaume-Uni) parviendront à des émissions nulles d’ici à 2050. Dans les 176 autres pays évalués, les émissions continuent d’augmenter ou ne diminuent pas assez rapidement.

Des progrès globaux mitigés pour tous les indicateurs de l’IPE

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Mais les données de l’IPE utilisées dans l’Indice mondial de l’innovation révèlent également quelques réussites notables. Les scores globaux des indicateurs de suivi des émissions de SO2, de NOx et de noir de carbone ont augmenté respectivement de 52%, 46% et 106%, en partie du fait de l’abandon progressif des centrales électriques à charbon. Mais c’est l’indicateur mesurant la couverture des aires marines protégées qui a le plus progressé (122% d’augmentation du score) et qui fait l’objet de la suite de cet article.

De grandes avancées dans la protection de la biodiversité marine : Le Chili, les Seychelles, l’Afrique du Sud et le Gabon ont réalisé les progrès les plus importants en vue d’atteindre les objectifs internationaux.

Comme indiqué ci-dessus, c’est dans le domaine des aires marines protégées (AMP) que les progrès les plus importants ont été réalisés au cours de la dernière décennie. Les zones protégées sont des lieux gérés pour assurer la conservation à long terme de la nature et de la biodiversité.

L’indicateur AMP mesure les progrès réalisés par les pays pour atteindre l’objectif international (aujourd’hui dépassé) de protéger 10% des écosystèmes côtiers et marins d’ici à 2020. Plus précisément, cet indicateur mesure le pourcentage de la zone économique exclusive (ZEE) d’un pays couvert par des AMP. Alors qu’en 2012, le score global pour cet indicateur était de 45,1 (sur 100), il était de 100 en 2022. En d’autres termes, cet objectif de conservation a été atteint. Le Chili est le pays qui a enregistré la plus forte progression de cet indicateur sur 10 ans, suivi de près par les Seychelles, l’Afrique du Sud et le Gabon (figure 1). Le Royaume-Uni, le Panama, le Brésil et le Mexique ont également réalisé de grands progrès et ont atteint un score de 100.

Figure 1

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Aujourd’hui, l’objectif est de protéger 30% de toutes les aires marines d’ici à 2030. Certains pays devront maintenir ces progrès pour atteindre les nouveaux objectifs fixés dans le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal, signé en décembre 2022. Actuellement, seuls 14 pays atteignent cet objectif.

Informations générales

L’Indice mondial de l’innovation utilise l’Indice de performance environnementale (IPE) comme indicateur des intrants de l’innovation dans le pilier des infrastructures (indicateur 3.3.2), grâce à une collaboration de longue date avec les équipes chargées de l’IPE à l’Université de Yale et à l’Université de Columbia. L’Indice de performance environnementale est un projet commun du Yale Center for Environmental Law & Policy et du Center for International Earth Science Information Network (CIESIN) de l’Institut de la Terre de l’Université de Columbia.

Publié tous les deux ans, l’IPE offre une analyse fondée sur des données de l’état de la durabilité dans le monde. L’IPE 2022 a permis d’évaluer 180 pays sur la base de 40 indicateurs de performance regroupés en 11 catégories de questions environnementales et trois objectifs politiques : la santé environnementale, la vitalité des écosystèmes et le changement climatique.

  • Les indicateurs de santé environnementale mesurent la qualité de l’environnement pour la santé humaine (y compris la gestion des déchets, la qualité de l’air, l’exposition aux métaux lourds et l’assainissement et l’eau potable).
  • La vitalité des écosystèmes fait référence à l’intégrité des écosystèmes naturels et aux services qu’ils fournissent à l’humanité (y compris les indicateurs de durabilité de la pêche, de déforestation et de protection de la biodiversité).
  • Les indicateurs du changement climatique mesurent le taux de croissance des émissions de différents gaz à effet de serre, ainsi que les émissions résultant du changement d’affectation des sols.

Les indicateurs de l’IPE sont axés sur les résultats, ce qui signifie qu’ils ne mesurent pas les moyens mis en œuvre, mais plutôt les résultats réels de la mise en œuvre des politiques. En tant que tel, l’IPE peut aider les pays à évaluer l’efficacité de leurs politiques environnementales, ainsi qu’à identifier et à adopter les politiques fructueuses de leurs pairs.

On trouvera les résultats détaillés sur le site Web de l’IPE.

Notes de bas de page

1 Il convient toutefois de faire deux mises en garde importantes lors de l’interprétation de ces résultats. Tout d’abord, pour être pertinent sur le plan politique, l’IPE se concentre sur les tendances environnementales récentes, ce qui profite aux pays développés dans lesquels la plupart des dégradations de l’environnement se sont produites il y a des décennies ou des siècles. Ensuite, l’IPE ne tient pas compte de la propagation des impacts environnementaux à travers le commerce international. En d’autres termes, les impacts sont attribués au pays où les biens échangés sont produits, et non au pays où ils sont consommés.